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Marc à Pérignat les Sarliève
23 février 2023

Afghanistan ...Tadjikistan...Géorgie...Ossetie du Nord...Tchétchénie .... Ukraine

Bonjour à toutes et tous,

 

La liste est longue...

Curieux j'aime rechercher des articles qui m'éclairent sur notre présent. Ci dessous une longue lecture des 2 guerres récentes menées par la Russie contre la Tchétchénie, on y retrouve les mêmes arguments que ceux contre l'Ukraine, la même folie, etc... 

Premiére guerre de Tchétchénie

L'attaque surprise de l'armée russe en 1994 sous le commandement de Boris Eltsine, le premier président de la Russie post-soviétique, devient, avec de 30 000 à 250 000 soldats, la plus grande opération militaire organisée par Moscou depuis son intervention en guerre d'Afghanistan, si bien que, lors d'une conférence de presse, en janvier 1995, le ministre de la Défense Pavel Gratchev, qui affirmait au départ pouvoir prendre Grozny « en deux heures avec un régiment de parachutistes », finit par déclarer : « L'Afghanistan, par rapport à la Tchétchénie, c'est une bagatelle »

Eltsine avait besoin d'une guerre fulgurante et victorieuse pour prouver à son peuple que la Russie était encore une superpuissance et asseoir ainsi son autorité comme commandant en vue de l'élection présidentielle. À aucun moment, ni avant ni après le début de la guerre, il n'accepte de rencontrer en tête-à-tête le président tchétchène, en expliquant qu'on ne négocie pas avec des « bandits ». Le leadership russe exige la capitulation pure et simple de Doudaïev, en lui promettant, dans le cas contraire, « le destin de Carthage », cité phénicienne sur les côtes d'Afrique du Nord détruite et rasée par Rome en 146 avant J.-C. Pour Eltsine, les indépendantistes tchétchènes « sont des chiens enragés [et] il faut les abattre comme des chiens enragés ».

Mais au lieu d'une blitzkrieg spectaculaire la guerre s'avéra un échec militaire et humanitaire pour la Russie qui rencontra une résistance féroce de combattants tchétchènes. Les attentes du cabinet de Boris Eltsine, qui pensait qu'une frappe chirurgicale rapide serait suivie rapidement par une capitulation des séparatistes et un changement de régime, sont déçues. De plus, cette guerre ne fit pas l'unanimité à la fois au sein du gouvernement et de l'armée. Le premier adjoint du commandant en chef des troupes terrestres russes Édouard Vorobiov démissionna, persuadé que « l'armée ne doit pas être utilisée dans son pays à des fins politiques » et que s'il est nécessaire de « réprimer un peuple soulevé », c'est aux troupes intérieures et non pas à l'armée de s'en charger. De son côté, Boris Gromov, dernier commandant en chef de l'armée soviétique en Afghanistan, s'y opposa également en disant : « Ce sera un bain de sang, un autre Afghanistan » ou encore : « Il est impossible de vaincre un peuple. Il n'y a rien de tel dans l'histoire mondiale ». Sans s'accommoder de la sécession de la Tchétchénie, Gromov désapprouva en même temps « un choix barbare des moyens militaires » déployés contre elle, prônant une solution politique au conflit.

Le 9 février 1995, bien que le moral des troupes ne fût pas au plus haut et qu'il y eût des cas de désertion, l'armée russe s'empara de la capitale, Grozny, après l'avoir massivement bombardée. La petite force aérienne séparatiste tchétchène ainsi que la flotte aérienne civile sont détruites dans les premières heures des opérations. Près de 400 000 personnes fuient les combats très meurtriers, qui font au total jusqu'à 100 000 victimes.

En mars 1996, un rapport de la Commission des droits de l'homme des Nations unies affirme que 100 personnes dont une majorité de civils ont été tuées au village frontalier tchétchène de Samachki les 7-8 avril 1995 par les forces russes, tandis que d'autres sources, telles que le Comité international de la Croix-Rouge et Amnesty International, font monter le nombre de morts du massacre à 250 civils tués. À partir de là, la guerre s'étend aux autres villes tchétchènes, qui tombent les unes après les autres, toujours après d'intenses pilonnages. Djokhar Doudaïev meurt touché par un missile russe, localisé par le biais de son téléphone portable. Le 6 août 1996, les Tchétchènes reprennent Grozny après de violents combats. La Russie négocie le cessez-le-feu en échange du retrait de ses troupes.

Les pertes russes furent importantes. Une mauvaise stratégie utilisée en guerre urbaine et des équipages faiblement entraînés se sont soldés par la destruction de 225 véhicules blindés, dont 62 T-72 et T-80, durant le premier mois d'opérations soit 10,23 % des engins engagés initialement dans ce conflit.

 

Deuxiéme guerre de Tchétchénie.

Pour rétablir le contrôle russe sur la Tchétchénie, l'armée russe intervient dans la république séparatiste avec 140 000 hommes le 1er octobre 1999. La seconde guerre (officiellement appelée « opération anti-terroriste ») commence. Ayant rapidement rétabli le contrôle du nord de la république (les plaines au nord de la rivière Terek), l'opération russe dans le sud montagneux se solde par un lent succès après des combats acharnés. Le bilan est plus meurtrier que lors du premier conflit. Le 21 octobre, des missiles russes sont lancées sur le centre de Grozny, notamment sur le marché et la maternité de la ville, tuant jusqu'à 120 personnes et en blessant jusqu'à 500. Considéré par certains défenseurs des droits de l'homme comme un « crime contre l'humanité », le massacre est officiellement imputé par les autorités russes aux indépendantistes tchétchènes dont un dépôt de munitions aurait explosé au marché. Initialement, les Russes pensent que les séparatistes quitteront Grozny de leur propre initiative par crainte de faire face à une bataille tous azimuts et mettent en place un prétendu corridor sécurisé pour permettre l'évacuation des civils. Finalement, après une stratégie de bombardements intensifs et d'envoi de petits groupes d'infanteries spécialisés en combat urbain précédant les blindés, Grozny tombe après un siège qui dure du 25 décembre 1999 au 6 février 2000. Transformée en forteresse, les séparatistes tchétchènes s'étant préparés à l'assaut russe, le siège et les combats dévastent la capitale tchétchène comme aucune autre ville européenne depuis la Seconde Guerre mondiale ; en 2003, les Nations unies qualifient Grozny de « ville la plus détruite sur Terre ». Le bombardement de Katyr-Yurt, qui atteint une certaine notoriété en raison de la condamnation ultérieure de la Russie par la Cour européenne des droits de l'homme, a lieu dans ce contexte, le 4 février 2000. Le 2 mars 2000, 27 membres d'une colonne motorisée de l'OMON originaire de Serguiev Possad sont tués par un tir ami d'une autre unité de l'OMON originaire de Podolsk alors qu'ils sont venus les relever. Les rebelles tchétchènes sont d'abord accusés de l'attaque mais des journalistes indépendants découvrent les faits et forcent les autorités à admettre la vérité. Du 5 au 20 mars 2000, au village Komsomolskoïe (ou Saadi-Kotar), se déroule la dernière bataille d'envergure, qui fait au moins 625 morts du côté tchétchène.

Vladimir Poutine imposé le joug moscovite dans la totalité du territoire de la république, mais la guérilla séparatiste continue jusqu'en 2006, voire plus tard, principalement dans les montagnes.

 

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