Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Marc à Pérignat les Sarliève
8 juillet 2021

Axel Kahn, l' Adieu.

Bonjour à toutes et tous,

La mort fait partie de la Vie. J'ai eu la "chance" de la découvrir pour mes proches à seulement 28 ans et depuis leur départ s'est enchainé ... 

Je vous laisse découvrir ou relire ce qu'un homme peut écrire de sa mort proche.

AXEL KAHN, L'ADIEU

AU GRAND HOMME
Il y a 6 semaines, dans une lettre pleine de dignité, Axel Kahn expliquait son combat et nous disait au revoir.
Il nous a quittés pour de bon ce 6 juillet. A notre tour de rendre hommage à ce grand Ami de l'Humanité (l'un des fondateurs), à sa droiture et à son intelligence lumineuse.
Revoici sa lettre :
"LE BOUT DU CHEMIN
L’attitude face à la mort lorsqu’elle n’est pas d’actualité est très diverse selon les êtres.
La plupart des gens jeunes en exorcise jusqu’à l’idée, ce qui constitue une mesure d’auto protection efficace. Cette insouciance de la mort est à peine entamée par les deuils des anciens, rangés dans une autre catégorie que les vivants.
Certains à l’inverse vivent dans la terreur de la camarde qui jette son ombre sur leur vie entière.
Les métiers de la mort (pompes funèbres, fossoyeurs, notaires...) la banalisent et s’en dissocient en général. De même les soignants et médecins. Je suis dans ce cas, la mort m’est habituelle depuis si longtemps, elle ne m’obsède pas.
Il n’empêche, j’ai depuis longtemps la curiosité de ce que sera mon attitude devant la mort. Il y a ce que l’on désir qu’elle soit et ce qu’elle est. Des croyants sincères qui ne doutent pas du royaume de Dieu sont submergés par la terreur lorsqu’elle s’annonce.
Tel n’est pas mon cas. Je vais mourir, bientôt. Tout traitement à visée curative, ou même frénatrice, est désormais sans objet. Reste à raisonnablement atténuer les douleurs. Or, je suis comme j’espérais être : d’une totale sérénité. Je souris quand mes collègues médecins me demandent si la prescription d’un anxiolytique me soulagerait. De rien, en fait, je ne ressens aucune anxiété. Ni espoir - je ne fais toujours pas l’hypothèse du bon Dieu -, ni angoisse. Un certain soulagement plutôt.
Selon moi, limiter la vie au désir de ne pas mourir est absurde. J’ai par exemple souvent écris que lorsque je ne marcherai plus, je serai mort. Il y aura un petit décalage puisque je ne marche plus, mais il sera bref. Alors, des pensées belles m’assaillent, celles de mes amours, de mes enfants, des miens, de mes amis, des fleurs et des levers de soleil cristallins. Alors, épuisé, je suis bien.
Il a fallu pour cela que je réussisse à « faire mon devoir », à assurer le coup, à dédramatiser ma disparition. À La Ligue, j’ai le sentiment d’avoir fait au mieux. Mon travail de transmission m’a beaucoup occupé, aussi. Je ne pouvais faire plus. Je suis passé de la présidence d’un bureau national de La ligue le matin à la salle d’opération l’après-midi. Presque idéal.
Alors, souriant et apaisé, je vous dis au revoir, amis.
Axel le loup."
Publicité
Publicité
Commentaires
Z
Il est parti serein d'avoir rempli les objectifs qu'il s'était fixés.<br /> <br /> Qu'en sera-t-il de nous ?
Répondre
P
Javais eu l'occasion d'aller à une de ses conférences, il y a un certain nombre d'années à Pont du Château.Un grand homme.<br /> <br /> Mais je n'avoue ne pas comprendre la fun de sa lettre, son "au revoir"? s'il n'y a rien, où se revoir?<br /> <br /> Sérénité triste..
Répondre
Newsletter
Publicité
Marc à Pérignat les Sarliève
Archives
Visiteurs
Depuis la création 23 201
Publicité