L’absence
Bonjour à toutes et tous,
L’absence
La victoire n’est pas électorale et la couleur verte s’est imposée par défaut. Le triomphe est dans l’absence. Que des élections s’achèvent par des choix minoritaires persistants révèlent l’état démocratique. Toutes les explications du monde pour justifier l’abstention heurtent l’histoire des combats pour les libertés et les droits humains. La désinvolture majoritaire l’emporte ici comme dans tant d’autres pays où parfois les pires sont élus, profitant de l’aubaine offerte par les absents des urnes.
« Restez chez vous ! » Le virus et ses conséquences ont eu raison du droit de vote. Le devoir est passé à la trappe ce qui n’exclut pas une reprise rapide des commentaires acerbes et des critiques virulentes.
Les résultats encourageants pour l’avenir de la planète et de la solidarité sont en trompe l’oeil. Il y a trop de spectateurs bras croisés sur le bord des isoloirs, trop de foules en retrait, trop d’esprits bienheureux de ne pas exprimer par le vote une opinion, un désir. Comme si le confinement avait atteint la carte électorale.
Il y a urgence à apprendre dés l’école primaire la nécessité d’être citoyen votant. C’est maintenant aux enfants à enseigner aux parents le chemin des bureaux de vote. Sinon c’est le royaume des sourds aux idées, des aveugles aux inégalités, des paralysés de l’indignation ou de l’enthousiasme qui, définitivement gouvernera les villes et les pays où l’absence a gagné la plupart des voix.
Claude Serillon.