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Marc à Pérignat les Sarliève
8 décembre 2020

Un « Che Guevara africain ».

Bonjour à toutes et tous,

Conversation entre Thomas Sankara et son pére : Une très belle leçon de vie!
De son vivant, Thomas SANKARA avait raconté comment son père lui avait donné trois leçons pour l’aider dans la vie:

La Fable des nouilles et des œufs:
«Un jour, mon père avait préparé deux bols de nouilles, et les avait déposés sur la table. Un œuf se trouvait sur l’un deux, contrairement à l’autre. ’Mon fils, à toi de choisir. Quel bol veux-tu ? me dit-il.
A l’époque, il était très difficile de se procurer des œufs ! On en mangeait seulement lors des grandes fêtes ou du Nouvel an. Bien entendu, j’ai choisi le bol avec l’œuf ! Et, tandis que nous commencions à manger, je me congratulais moi-même pour ma sage décision. Puis, à ma grande surprise, alors que mon père terminait de manger ses nouilles, je découvrais qu’il y avait en-dessous DEUX œufs ! Comme j’ai regretté ! Et je me suis grondé pour avoir pris une décision trop rapide.
Mon père sourit et me dit : ’Mon fils, tu dois te souvenir que ce que voient tes yeux n’est pas toujours vrai. En croyant prendre l’avantage sur les autres, tu finiras par y perdre !
« Le lendemain, mon père prépara de nouveau deux bols de nouilles : l’un avec un œuf au-dessus, l’autre sans. De nouveau, il les déposa sur la table et dit : ’Mon fils, à toi de choisir. Quel bol veux-tu ?
Cette fois-ci je fus plus malin et choisis le bol sans œuf au-dessus. Mais, à ma grande surprise, alors que j’écartais les nouilles pour voir en-dessous, je m’aperçus qu’il ne s’y trouvait aucun œuf !
De nouveau, mon père sourit et me dit : ’Mon fils, tu ne dois pas toujours t’appuyer sur ton expérience, car la vie peut parfois te tromper ou te jouer des tours. Mais ne sois ni triste ni énervé ; prend cela comme une leçon. Tu ne pourras pas apprendre cela dans les livres d’école.
« Le troisième jour, mon père prépara de nouveau deux bols de nouilles, l’un avec un œuf et l’autre sans. Il déposa les deux bols sur la table et me dit de nouveau : Mon fils, à toi de choisir. Quel bol veux-tu ?Cette fois-ci, je dis à mon père : ’Père, choisis en premier. Tu es la tête de la famille et c’est toi qui nous apporte le plus.
Mon père ne déclina pas ma proposition et choisit le bol avec l’œuf. Et, tandis que je mangeais mon bol de nouilles, certain qu’il ne s’y trouvait aucun œuf, quelle ne fut pas ma surprise lorsque je découvris DEUX œufs en-dessous des nouilles !
Mon père me sourit, les yeux remplis d’amour, et me dit : ’Mon enfant, souviens-toi ! Si tu penses au bien des autres, de bonnes choses vont naturellement t’arriver".

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Mais qui était Thomas Sankara ?

Thomas Sankara, né le 21 décemnre 1949 à Yako en Haute-Volta et mort assassiné le 15 octobre 1987 à Ouagadougou au Burkina-Faso est un homme d'état anti-aimpérialiste, révolutionnaire, socialiste, panafricaniste et tiers-mondiste voltaïque, puis burkinabè, chef de l’État de la République de Haute-Volta rebaptisée Burkina Faso, de 1983 à 1987.

Il est le président du pays durant la période de la première révolution burkinabè du 4 août 1983 au 15 octobre 1987, qu'il finit par totalement incarner. Durant ces quatre années, il mène à marche forcée, et y compris en recourant à la répression de certains syndicats ou organisations politiques rivales, une politique d'émancipation nationale (qui passe par exemple par le changement du nom de Haute-Volta issu de la colonisation en un nom issu de la tradition africaine : Burkina Faso, qui est un mélange de moré et de dioula et signifie Pays [ou Patriedes hommes intègres), de développement du pays, de lutte contre la corruption ou encore de libération des femmes.

Il est abattu lors d'un coup d'État qui amène au pouvoir Blaise Compaoré, le 15 octobre 1987. Son souvenir reste vivace dans la jeunesse burkinabé mais aussi plus généralement en Afrique, qui en a fait une icône, un « Che Guevara africain », aux côtés notamment de Patrice Lumumba.

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Commentaires
Z
Elle est bien belle cette histoire mais je ne suis pas sûre qu'elle soit encore "valable" dans notre société dite civilisée ...<br /> <br /> Mais j'adore ces contes de sagesse. Tu nous en trouves d'autres ?<br /> <br /> Bises
Répondre
J
Bonjour Marc,<br /> <br /> Tout comme l'esprit Burkinabé, cette fable est très inspirante pour moi.<br /> <br /> Merci et à bientôt.
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